Golden Door
De passage du côté de la Mayenne, j'en profite pour faire le festival des reflets du cinéma
Cette année c'est le thème "Frontières" qui est abordé.
Sur le thème de l'immigration des italiens vers les USA : GOLDEN DOOR
Salvatore décide de vendre tout ses biens : sa terre, sa maison, son bétail pour partir avec ses enfants et sa mère âgée mener une vie meilleure de l'autre côté de l'océan. Mais pour devenir citoyen du Nouveau Monde, il faut mourir et renaître un peu. Il faut abandonner les traditions séculaires et les vieilles croyances de sa terre, il faut être sain de corps et d'esprit savoir obéir et jurer fidélité si l'on veut franchir "La Porte d'Or"...
Alors que l'on aurait pu croire qu'il était facile (à une certaine époque) d'entrer aux USA, on peut être frappé par la batterie de tests et contrôles qui étaient faits, une immigration finalement ultra encadrée...
Du côté de la Pologne, aux frontières de la violence : L'HOMME DE MAIN
Pologne, 2005
1h50
Réalisation : Slawomir Fabicki
Scénario : Slawomir Fabicki, Denijal Hasanovic, Marek Pruchniewski
Photographie : Bogumil Godfrejow
Interprètes : Antoni Pawlicki, Nataliya Vdovina, Jacek Braciak, Dmytro Melnychuk
Distribution : ARP Sélection
Wojtek, qui a grandi sans père, habite en Silésie. C'est un monde sans couleurs, dans lequel des mines fermées et des quartiers pauvres ne permettent pas un regard optimiste sur l'avenir. Ici, même l'amour est plus difficile qu'ailleurs. Le jeune homme est amoureux de Katia, une émigrante ukrainienne, plus âgée que lui et déjà mère.
Il est prêt à tout pour lui assurer le droit de séjour légal en Pologne. Alors qu'il participe à des combats de boxe clandestins, un homme lui propose un job : homme de main. Wojtek n'aime pas son nouveau « métier » mais il ne voit pas d'autre moyen de se sortir de sa situation. Plus il s'engage dans la lutte pour une vie meilleure de ceux qu'il aime, plus il s'enlise.
Premier long métrage de Slawomir Fabicki, L'Homme de main est une histoire forte et poignante. Celle d'un jeune homme de 19 ans qui se voit contraint à des démarches illégales et violentes afin d'assurer l'existence d'une femme aimée et de son enfant. Le récit est particulièrement bien mené, en partie grâce à l'acteur principal du film, à la hauteur d'un rôle très difficile. On ressent sa répugnance à faire ce qu'il fait, ses doutes, ses craintes pour l'avenir et c'est là que réside la force du film et sa capacité à nous entraîner dans cette histoire pourtant bien sombre.
J'ai eu des frissons dans le dos en sortant de la séance, sûr que l'on éprouve de la répugnance tout comme Wojtek...frapper des gens pour de l'argent...beurk. Mais quel dilemne quand il vous semble que c'est le seul moyen de subsister et d'exister !